Au printemps et en été, les feuilles des arbres sont vertes. C’est un pigment vert, la chlorophylle, qui donne cette couleur à toutes les parties « vertes » d’une plante.
La chlorophylle est aussi capable de capter l’énergie contenue dans la lumière du soleil. Cette énergie sert à transformer l’eau et le gaz carbonique de l’air en sucre, le glucose. Cette réaction chimique se nomme photosynthèse.
Le glucose produit est transporté vers le reste de la plante sous forme de sève, un aliment pour l’arbre.
En automne, les nuits deviennent plus fraîches et les journées plus courtes. L’hiver approche et l’arbre doit économiser ses énergies ! Pour ce faire, un petit tampon de liège se forme entre la tige de la feuille et la branche de l’arbre. Ce tampon bloque le passage de la sève vers la feuille. Privée de sève, la chlorophylle se dégrade et la couleur verte des feuilles s’estompe…
Les feuilles possèdent d’autres pigments que l’on ne peut voir pendant l’été parce qu’ils sont cachés par le vert de la chlorophylle. En automne, toutefois, lorsque la chlorophylle disparaît, ces pigments peuvent montrer leur couleur ! Les feuilles du bouleau et du noyer, par exemple, contiennent du carotène, un pigment qui donne aux feuilles une couleur jaune, presque dorée.
Dans le cas de l’érable et du chêne, le tampon de liège laisse pénétrer vers les feuilles un peu de sève. Les feuilles l’accumulent et produisent des anthocyanines, des pigments qui déploient des rouges vifs et des pourpres brillants.
Voilà pourquoi nous avons droit à chaque automne à de magnifiques paysages colorés ! Cette photo de notre Acer Palmatum prise au milieu de l’automne en est une démonstration… parfaite !