La foudre est une décharge électrique très violente – d’origine atmosphérique – qui atteint la surface de la terre ou un objet.
La foudre s’abat de préférence sur des points présentant une protubérance par rapport à l’environnant (arbres, tours, etc.). Dans un rayon d’environ 30 m du point d’impact, la zone est considérée comme dangereuse.
La foudre est universellement reconnue comme un phénomène dangereux, susceptible de faire fondre les parties métalliques des matériaux touchés (la température de la foudre atteint 30 000 °C !) ou bien l’éclatement ou la vaporisation de leurs éléments de surface. La foudre est la cause de nombreux courts-circuits, mais aussi d’incendies de forêt, de mort de bétail.
Chaque année, en France, plus d’une centaine de personnes sont foudroyées, et une trentaine succombent aux suites de leurs blessures. Le foudroyé subit une électrisation (passage de courant à travers le corps) qui peut entraîner des perturbations cardio-vasculaires et neurologiques graves, parfois mortelles. Les foudroiements de personnes se produisent généralement en plein air (campagne, montagne, sur des plans d’eau, etc.), souvent au cours d’activités sportives et de loisirs
La pose de dispositifs de protection (dont les plus connus sont le paratonnerre et le parafoudre) permet de remédier aux effets néfastes de la foudre dans les habitations et autres constructions. En revanche, l’apparition inopinée d’un orage , en randonnée à pied par exemple, donne toute sa valeur à la connaissance de quelques règles élémentaires de comportement en cas de risque de foudroiement :
1. Il est impératif de ne jamais s’abriter sous un arbre, surtout si cet arbre est isolé ou ne fait partie que d’un petit groupe d’arbres. On peut démontrer aujourd’hui que les risques de foudroiement d’un arbre isolé en espace ouvert est environ 50 fois supérieur à celui d’un homme debout. Lorsqu’on est surpris par un orage en pleine forêt, on ne peut évidemment pas éviter d’être sous des arbres. La position de moindre risque consiste alors à s’écarter le plus possible des troncs, et à éviter la proximité des branches basses.
2. En espace ouvert (champs, pré), ne porter aucun objet, en particulier métallique, qui émerge au-dessus de la tête : fourche, faux, club de golf… Ne jamais s’abriter sous un parapluie ouvert. Toute pièce conductrice doit au contraire être abaissée, ou mieux même déposée à côté de soi. A contrario, l’utilisation d’un téléphone mobile n’entraîne aucun accroissement du risque, tout au moins lorsque son antenne ne dépasse pas la tête, ou que très peu. Son volume, même s’il est métallique, reste insuffisant pour avoir un effet attractif sur la foudre.
3. Des personnes se trouvant en groupe doivent s’écarter les une des autres d’au moins 3 mètres, pour éviter le risque d’un éclair latéral entre deux personnes. Le risque de foudroiement d’une personne peut se propager à ses voisins par une étincelle franchissant l’espacement entre personnes trop rapprochées: ce phénomène est appelé « éclair latéral ».
4. Il faut penser à s’écarter de toute structure métallique, notamment de pylônes, de poteaux, de clôtures, afin de ne pas être victime d’une électrocution par « tension de toucher ».
5. Ne jamais se tenir debout les jambes écartées, ni marcher à grandes enjambées lorsqu’on se trouve sous un orage. On risque alors d’être commotionné, voire électrocuté, par une « tension de pas ». La meilleure position consiste à se pelotonner au sol, après avoir étendu sous soi un ciré ou toute autre pièce en matière isolante (par exemple en plastique). Même si l’on ne dispose pas de pièce isolante, la position couchée, jambes repliées sous soi, reste la position de moindre risque.
6. Une automobile close, à condition qu’elle ne soit pas décapotable ou à toit en plastique, constitue une excellente cage de Faraday. On évitera de s’abriter dans un hangar, lorsque celui-ci comporte un toit de tôle supporté par des poutres de bois. En effet, si un coup de foudre survient près du hangar, même sans le toucher, le champ électrique intense qui accompagne tout coup de foudre peut induire entre le toit et le sol une tension élevée, tension qui peut à son tour générer un amorçage puis un arc électrique à travers le hangar. Cet effet d’induction est par contre sans risque si le toit est supporté par des poutres métalliques.
7. Il faut éviter de se baigner à l’extérieur, de circuler à vélo ou à moto (dans ces deux dernier cas, mieux vaut rester à l’abri sous un pont par exemple) .
8. Eviter les zones surélevées et la lisère d’un bois.
9. En l’absence d’abri, la meilleure protection est de se placer en position accroupie, avec les pieds joints ou de se rouler en boule par terre en position foetale, genoux repliés.
Le risque de foudroiement est minime en ville, du fait de la hauteur des habitations et des équipements de type paratonnerre sur les immeubles. Les rares cas de foudroiement en ville sont liés à cette proximité avec du métal. Il y a quelques années, un homme a par exemple été foudroyé dans le jardin des Tuileries à Paris, car il se trouvait à côté des barrières métalliques du parc. Un couple a quant à lui été foudroyé à côté du métro George-V à Paris, car il se trouvait à proximité d’une grille d’aération du métro…en métal !
ÉVITER LE FOUDROIEMENT
Tags: foudre, orage, risque foudroiement
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