Les vaches ont une intelligence et une sensibilité spéciales.
Parce qu’elles sont patientes, de nature gentille et douce, parce qu’elles sont rarement pressées et qu’elles sont dociles, alors la pensée unique laisse à croire qu’elles sont stupides et qu’il est impossible de lui reconnaître une présence unique.
Les vaches ne veulent que se dévouer à leurs petits, brouter dans les prés, ruminer et tout aussi patiemment que tranquillement suivre le rythme de la terre.
La vie dans des stalles et la modernisation des industries laitières ne sont pas les meilleures choses qui soient arrivées aux vaches. Les vaches laitières peuvent vivre jusqu’à 20-25 ans. Dans les conditions stressantes des industries laitières d’aujourd’hui, elles sont sévèrement exploitées et sont chanceuses si elles se rendent à leur 4e anniversaire.
Les vaches sont élevées, inséminées, alimentées, médicamentées, manipulées et pompées dans un seul but : une production laitière maximale à des coûts minimaux. On doit leur administrer des tranquillisants parce qu’elles sont tendues, nerveuses et hyperactives. Leurs mamelles deviennent tellement grosses qu’un veau ne pourrait pas y boire même s’il essayait et il pourrait même les endommager.
Les bébés sont enlevés à la mère dès leur naissance. Les génisses sont élevées pour suivre la destinée de leur mère alors qu’un autre sort attend les mâles. Ces derniers sont vendus aux enchères alors qu’ils sont à peine âgés d’un jour. Ils sont terrifiés, à peine capables de se tenir debout, leur cordon ombilical encore attaché et ils sont achetés pour être élevés en tant que veaux. Le processus prendra environ 4 mois à moins qu’ils ne meurent avant.
Le veau est confiné dans une stalle qui l’empêche de bouger et faire de l’exercice pour que la viande reste tendre. Il n’aura jamais la chance de jouer ou même de marcher. Il ne faut pas oublier que ces veaux sont des bébés qui ont été coupés de leur mère dès la naissance et qui ont immédiatement été emprisonnés dans une stalle où ils ont de la difficulté à se coucher et plus ils grossissent, plus il devient impossible de bouger. Les veaux identifiés comme ayant une alimentation spéciale sont en fait alimentés pour devenir anémiques afin que leur chair soit d’un rose presque blanc.
Cette alimentation est déficitaire en fer. Ils ont du fer en réserve dans leur corps, particulièrement sous forme d’hémoglobine dans le sang, avec une concentration moins abondante dans le foie, la rate et la moelle osseuse. Pendant leur séjour de 4 mois, ces réserves diminuent et la viande reste pâle pendant qu’ils prennent du poids. Étant dépourvu de fer, ces pauvres petits veaux essaient désespérément de lécher le métal…
Aujourd’hui, à cause de la façon dont les animaux sont élevés pour le marché, la question de manger ou non des produits animaliers et laitiers a une nouvelle signification. Jamais auparavant cette décision n’aura été aussi importante.
Au Relais du Vert Bois, nous revendiquons notre respect du monde animal. Les animaux sont nos amis : nous ne mangeons pas nos amis !
Le photographe animalier Henry Ausloos ne peut dire avec précision ce qui provoque en lui cette irrésistible envie de s’arrêter et de photographier ces affectueuses belles des champs. Est-ce leurs robes, leurs toilettes, la sérénité qui se lit au fond de leurs grands yeux, leur calme, cette tendresse avec leur descendance ? Dans tous les cas, son magnifique livre « Amour Vaches » ne pourra pas vous faire détourner un regard de vérité sur cet animal, lui aussi « meilleur ami de l’homme »…
LA GENTILLESSE INCARNÉE
Tags: anémie, fer, gentillesse incarnée, vache, veau, végétarisme
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