Le jardinage est le premier loisir des Français. Ils sont entre 17 et 18 millions à le pratiquer. Bien plus qu’un passe-temps, il suppose aussi des pratiques éco-responsables.
Leur généralisation dans les villes est par ailleurs un impératif aux yeux de l’Union des Entreprises pour la Protection des Jardins et des Espaces publics (UPJ), qui vient de lancer un « Pacte pour le jardin dans la cité ».
Un dessein largement légitimé par nos concitoyens, puisqu’ils sont 93 % à réclamer plus d’espaces verts dans les villes. C’est aussi le vœu de l’UPJ, qui a réuni 18 associations de jardiniers, de professionnels et d’amateurs mais aussi 1 900 communes et le Comité 21 autour de son pacte.
Celui-ci cible dix objectifs, parmi lesquels l’amélioration des conditions de vie par plus d’implantation de jardins en ville, un meilleur accès à des fruits et légumes de qualité pour les familles aux revenus modestes, le développement d’une vie communautaire plus riche, un soutien accru à la création de jardins thérapeutiques pour les patients hospitalisés et l’éducation des jeunes aux enjeux de l’agriculture durable.
Pour les atteindre, le pacte fait dix propositions concrètes, par exemple « penser l’habitat » en incitant « les bailleurs sociaux à développer des jardins partagés en pied d’immeuble dans les constructions neuves ». Il faut aussi « aider les jardins solidaires, pour lutter contre l’exclusion et favoriser la réinsertion », notamment dans les prisons, estime l’UPJ, qui voudrait aussi célébrer les jardins dix jours par an et que le jardinage soit enseigné à l’école.
Directeur général de l’UPJ, Jacques My explique la démarche sur le site Internet de l’initiative, www.pactejardin2012.com, laquelle est selon lui « une fusée à trois étages ». « Nous avons d’abord réuni des associations, des gens du monde du jardinage et de la société civile. Lors d’une deuxième vague, on demande aux particuliers de signer le pacte s’ils le souhaitent. Puis, entre le 15 mars et le 15 avril prochains, nous irons devant les candidats à la présidentielle », précise-t-il. Pour l’heure, un millier de personnes a signé le pacte. Des parrains ont aussi rejoint le collectif. Parmi eux, des « locomotives » comme Yann Arthus Bertrand, afin de donner plus de visibilité au projet.
« Plus de jardins n’est pas anodin dans la vie de la cité », insiste M. My, pour qui, même si « d’autres sujets comme le logement ou l’emploi sont plus importants, les jardins ne doivent pas être négligés ». « Ils apportent une qualité de vie à la communauté et peuvent être créateurs d’emplois », résume-t-il.
« Placer les jardins dans l’agenda politique et organiser en septembre les premières assises nationales du jardin » seront les prochaines grandes étapes de l’UPJ, rapporte son directeur général, convaincu que « plus on sera, plus on sera convaincant auprès du futur président ». Dans bien des cas, l’union fait la force. Celui des jardins ne fait certainement pas exception.
UN PACTE POUR PLUS DE JARDINS EN VILLE
Tags: Comité 21, jardins, jardins en ville, pacte, UPJ
Comments are closed.